Portrait de Adriana Gatti Casal N°29. Technique : peinture acrylique sur toile. Format : 22 x 27 cm. Impression numérique sur papier d'art : Format A3 (29,7 x 42 cm) 124 euros, A4 (21 x 29,7 cm) 50 euros. Je suis Adriana Gatti, je suis Uruguayenne mais mon passeport est Français. Mon père, Gérardo Gatti, était dirigeant du syndicat du livre. Il a été assassiné en 1976. Après la mort de mon père, mon copain Ricardo Carpitero et moi, nous sommes allés nous réfugier chez des amis en Argentine. Nous sommes militants dans le mouvement Montoneros. Ma mère et mes frères sont partis en France. Je n’ai pas voulu partir car je suis enceinte de 7 mois. Nous devions nous marier avec Ricardo. Mais les militaires l’ont fait disparaitre. il y a plusieurs mois. Je suis cachée chez des amis. Le 9 avril 1977 les militaires sont venus nous chercher 2825 rue Nueva York. Ils ont tiré et abattu mes amis Eduardo Testa et sa femme Norma enseinte de 9 mois. Elle avait 19 ans. J’ai été grâvement blessé à la tête et au torax. Les pompier m’ont enmené à l’hopital où je suis morte le lendemain. Selon la plainte déposée auprès de la CONADEP, «les 3 jeunes y sont morts, car même si l’une des femmes enceinte, selon la version des voisins, est sortie les bras levés, elle a été immédiatement abattue et l’autre (Adriana) , grièvement blessée, elle est décédée deux heures plus tard.» Selon le récit des voisins recueilli par les journaux argentins : « (…) lors d’une opération menée en avril 1977, deux femmes et un homme avaient été tués dans une maison au 2825 rue Nueva York, dans cette capitale. Par les forces combinées de l’armée, de l’aviation et de la police. A un certain moment, une des femmes se présenta à la porte de la maison assiégée, criant que son compagnon était mort, qu’une femme était blessée et qu’elle se rendait, mais fut abattue. Témoignage de Miriam Lewis et Elisa Tokar, dans le livre « That hell.


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